Auteur : Virgile Rossel
Préface : Claudine Houriet
ISBN : 978-2-9700697-0-6
Nombre de pages : 172 pages
Format : 15,2 x 22,8 cm
Couverture : Cartonnée avec jaquette
Prix de vente : CHF 32.00 / EUR 25.00
Parution: Avril 2011
Préface : Claudine Houriet
ISBN : 978-2-9700697-0-6
Nombre de pages : 172 pages
Format : 15,2 x 22,8 cm
Couverture : Cartonnée avec jaquette
Prix de vente : CHF 32.00 / EUR 25.00
Parution: Avril 2011
Bernois sans ressources, Fritz Emmenried débarque à Sorbeval – nom imaginaire qui pourrait désigner n’importe quelle village du Jura bernois – pour s’engager comme domestique chez le maire Daniel Desforges. Les Suisses-Allemands, on ne les apprécie pas au village, car nombre d’entre eux se comportent comme des conquérants, refusent de parler le français, rebaptisent les lieux-dits, ouvrent des écoles allemandes… D’abord reçu avec méfiance, Emmenried réussi peu à peu à gagner la confiance et l’estime du maire, qui, à cause de son penchant pour l’alcool et d’un cautionnement imprudent est obligé de vendre ses meilleures terres et risque de tout perdre. Travailleur patient, discret, intelligent et sensible à la mentalité jurassienne, mais aussi au charme de la fille du maire, Emmenried réussira-t-il à redresser la situation?
Souvent considéré comme emblématique de la « question jurassienne », Sorbeval est à la fois plus étroit, plus localement jurassien-bernois ; les Jurassiens du nouveau canton n’y font qu’une brève apparition sous forme d’une joyeuse troupe de musiciens d’une fanfare des Franches Montagnes. Et le Sorbevalais de proclamer : « On sera entre Jurassiens et, que les uns soient des catholiques, les autres des protestants, on est des frères. N’y aurait-il pas suffisamment d’espace pour plus d’une église dans la petite patrie ? »
Mais Sorbeval déborde aussi largement du village en question, de la question jurassienne et du désir d’auto-détermination de la « petite patrie » en ce qu’il est un plaidoyer pour une certaine attitude envers l’autre, une manière de vivre ensemble. L’idéal de Rossel était celui de la conquête des cœurs d’abord, du consensus social, de la réconciliation, même s’il faut pour cela rappeler les autorités à leur devoir. Il a le souci d’une entente cordiale entre Jurassiens de régions et de confessions différentes. Il défend une idée précise des conditions d’une intégration constructive des immigrés « étrangers ». Rien de tout cela n’est désuet à l’heure où le Jura se pense et se conçoit de plus en plus comme une région, inter-cantonale, voire transfrontalière.
Au sujet de cet ouvrage de Virgile Rossel, voir l'excellent article de Marinette Matthey:
Idéologie langagière et idéologie tout court : l’exemple de Sorbeval
Idéologie langagière et idéologie tout court : l’exemple de Sorbeval